Cette rencontre pour partager des informations et des données a eu lieu le 20 avril 2023.
Ainsi, le MDN dit avoir informé la Ville de Saguenay, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec de la présence de PFAS à la base en avril et mai 2023.
Le chercheur a fait état d’un échantillon prélevé à La Baie avec une teneur de 129 nanogrammes par litre d’eau, alors que l’objectif maximal établi par Santé Canada est de 30 ng/l. Des tests menés par Saguenay dans ses puits situés de part et d’autre de la rivière à Mars, en contrebas de la base, ont montré des concentrations allant de 0 ng/l pour un puits situé plus en amont jusqu’à 366 ng/l pour un puits situé plus en aval. Ce dernier puits a été fermé en décembre dernier.
Le MDN s’attend à pouvoir établir à l’hiver 2024 s’il est à la source des résultats obtenus dans les puits de Saguenay.
«Durant les prochains mois, nous mènerons des études environnementales pour déterminer s'il existe un lien entre les sources de PFAS et celles décelées aux limites de la propriété», a écrit la porte-parole.
Il sera également étudié si d’autres sources que la base peuvent être identifiées.
La Ville de Saguenay devra payer six millions de dollars pour procéder à des travaux et tenter de dénicher une nouvelle source d'eau potable.
«Nous avons reçu la demande d’aide financière de la Ville pour aider à résoudre la question relative aux concentrations de SPFA dans l’eau approvisionnant la communauté et nous l’évaluons attentivement. Nous sommes en discussion avec la mairesse et la Ville de Saguenay, mais en ce moment, aucune décision n’a été prise quant à l’octroi d’un financement à la Ville», a aussi écrit la porte-parole.
Comme lors du point de presse tenu plus tôt cette semaine, le MDN a reconnu avoir utilisé à partir de 1972 de la mousse extinctrice contenant des PFAS pour l’entraînement des pompiers. Cette pratique a pris fin au début des années 2010.
Le MDN affirme avoir respecté les normes en vigueur à l’époque.
«Les premières directives sur la gestion des SPFA sur les propriétés fédérales datent de 2013. Cependant, aucune orientation officielle n’était disponible pour les eaux souterraines avant 2021», a-t-elle ajouté.
Toujours dans le même document, la porte-parole a souligné que les PFAS qui ont été bien étudiés ont des effets nocifs sur l’environnement et la santé humaine.
Avec les informations de Mélyssa Gagnon, Gabrielle Morissette et Michel Gaudreau
Source : L'article est paru sur le site du journal ICI Saguenay-Lac-Saint-Jean le 14 juillet 2023. Vous pouvez retrouver l'article ici.