UQAC : des gestes durables pour un campus plus vert

Le développement durable est au cœur des actions de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Mobilité durable, revalorisation des matériaux de démolition, amélioration de l’efficacité énergétique de ses bâtiments, réduction des déchets, l’institution multiplie les initiatives permettant de faire de l’UQAC un environnement en accord avec les enjeux écologiques actuels et qui concordent avec les préoccupations de sa communauté.

En juin dernier, le conseil d’administration a adopté la politique de développement durable, s’engageant ainsi à contribuer à la mise en place d’un milieu de vie qui respecte les six dimensions du développement durable (culturelle, économique, sociale, écologique, gouvernance et éthique).

Pour soutenir cette démarche, un comité composé d’étudiants et d’étudiantes, de membres du corps enseignant et de membres du personnel a été formé. Chaque mois, les membres se réunissent pour faire l’état des initiatives en place au sein de l’établissement et développer de nouvelles avenues.

Préserver la biodiversité

La nature occupe une place prépondérante pour l’Université où les espaces verts sont nombreux et disponibles autant pour y faire de la recherche que pour s’y déposer entre deux cours. Accordant une attention particulière à leur préservation, l’UQAC procède tous les ans à la plantation d’en moyenne 200 arbres et arbustes de différentes variétés pour favoriser leur régénération à long terme.

Biologiste de formation, détenteur d’une maitrise en sciences de l’environnement, le recteur de l’Université, Ghislain Samson, explique que le développement durable ne fait pas uniquement référence à l’environnement, mais aussi à l’aspect économique et social.

À ce propos, il cite en exemple la forêt nourricière de l’UQAC, née d’une initiative étudiante, en 2018. Autrefois terrain gazonné, celle-ci est aujourd’hui parsemée d’environ 1 260 végétaux comestibles qui couvrent 900 m carrés de plates-bandes. Le sentier verdoyant est accessible à l’ensemble de la population pour profiter des plaisirs de l’autocueillette ou d’une balade au grand air.

Mobilité durable

Depuis janvier, l’UQAC étend son offre de service en matière de mobilité durable jusqu’au Lac-Saint-Jean. La communauté étudiante et les membres du personnel de l’Université ont ainsi accès gratuitement à un nouveau circuit qui prévoit un aller-retour par jour d’Alma à Chicoutimi.

« Le projet pilote de navette Alma-UQAC s’inscrit lui aussi dans notre vision de développement durable. Il permet de diminuer la présence de voitures sur les routes et, par le fait même, l’émission de gaz à effet de serre. C’est également un projet qui permet de favoriser l’accès aux études supérieures», explique Ghislain Samson.

Le recteur précise que lors des déplacements à l’international, l’UQAC a le souci de compenser les gaz à effet de serre (GES) occasionnés par le transport. En ce sens, l’institution verse d’importantes sommes à Carbone boréal, un programme qui permet de soutenir la recherche scientifique, en plus de favoriser le reboisement.

Revaloriser

Alors que bon nombre de ses infrastructures subissent des rénovations, l’UQAC veille à améliorer ses performances écoénergétiques, par exemple pour le choix des lampadaires du terrain synthétique.

L’Université se démarque aussi dans la réutilisation et la revitalisation des matériaux de déconstruction. « L’an passé au lieu de démolir nos infrastructures, nous avons fait le choix de déconstruire. Chaque brique a été enlevée une par une, puis nettoyée et valorisée. Le gypse, quant à lui, a été transformé en engrais», souligne le recteur Samson, ajoutant qu’ « au-delà de tout ça, ce qui est beau, c’est que [cet exercice] a empêché l’enfouissement d’une quarantaine de conteneurs », conclut-il.

Réutiliser

L’automne dernier, c’est sous la thématique « rentrée verte » que la communauté étudiante et le personnel ont été accueillis. En cours d’années, plusieurs initiatives étudiantes en lien avec le développement durable ont vu le jour. Le « frigo solidaire », les collectes de vêtements et ateliers de cuisine collective en sont quelques exemples.

Le lundi 22 avril, à l’occasion du Jour de la Terre, une corvée « Ménage du printemps » a été organisée dans la Forêt nourricière, pour récolter non pas des végétaux comestibles pour cette fois, mais les déchets s’y étant accumulés pendant la période hivernale pour laisser place à la floraison printanière.

Source : L'article est paru sur le site du journal Le Quotidien le 22 avril 2024. Vous pouvez retrouver l'article ici.