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Une chaire de recherche nationale en généalogie et en génétique attribuée à l’UQAC - Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord

Une chaire de recherche nationale en généalogie et en génétique attribuée à l’UQAC

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean vient de fortifier sa crédibilité scientifique. L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) compte une nouvelle chaire du Canada dans ses rangs, depuis lundi officiellement. Les efforts de recherche en généalogie et en génétique prendront un nouvel essor sous le professeur Simon Girard et son équipe.

« L’attribution de cette chaire-là, c’est une preuve de plus qu’il se fait du travail scientifique significatif au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Souvent marginalisée ou balayée du revers de la main, la recherche qui se fait dans la région est aussi importante que celle qui se fait dans les grands centres », a commenté Simon Girard, lors d’une entrevue accordée au Quotidien, jeudi.

Depuis 2018, sous l’entité de recherche GenoPop, le professeur Girard et ses collègues ont travaillé sur de nombreux projets. Plus récemment, c’est le projet Portrait de famille qui a fait beaucoup jaser à Saguenay avec la fameuse utilisation de la Cacavan. De façon plus globale, les travaux du laboratoire s’intéressent aux maladies neuropsychiatriques et à la génétique des populations.

« Ce qui nous distingue vraiment, c’est notre approche qui combine à la fois la génétique et la généalogie. On a une chance que peu de chercheurs ont. Avec le projet Balzac, qui dresse l’arbre généalogique du Québec dans sa quasi-entièreté, on a accès à une base de données immense, de renommée internationale. C’est une véritable mine d’or. Ça nous permet notamment d’étudier l’effet fondateur. Juste ça, en soi, c’est un fait rare », a expliqué le titulaire de la chaire nouvellement attribuée.

Dans le passage de GenoPop à la Chaire de recherche du Canada en génétique et généalogie, il n’y a pas que le nom du laboratoire qui change, mais aussi le financement qui permet de concrétiser le travail scientifique. De niveau 2, plus communément qualifié de « junior » dans le jargon des subventions, l’institution pilotée par Simon Girard jouira de 100 000 $ annuellement pour les cinq prochaines années. À cela s’ajoute une allocation de recherche de 20 000 $ par an, octroyée aux chaires qui en sont à leur premier mandat.

« Cet argent-là va nous permettre de conforter les projets que l’on mène actuellement sur des maladies prévalentes dans notre région, mais aussi ailleurs dans le monde. C’est le cas, entre autres, de la dystrophie myotonique de type 1 et de l’ataxie récessive spastique de Charlevoix-Saguenay. À cela s’ajoutent aussi tous les projets futurs », a assuré M. Girard.

Des projets, il y en aura, ça, c’est certain. Parce qu’avec l’octroi du statut de chaire nationale, le collectif est appelé à rayonner, a souligné le professeur. « C’est une question de prestige, de reconnaissance des pairs. Ça fait 50 ans que l’UQAC investit dans le créneau généalogique et cette distinction-là vient confirmer l’unicité de notre champ de recherche. On va assurément attirer de nouvelles subventions dans les prochaines années. »

Nonobstant l’aspect financier des choses, une mission demeure importante pour celui qui a été nommé titulaire de la chaire : « Les gens ont souvent la conception du chercheur seul dans sa tour d’ivoire, mais j’ai toujours préconisé une science participative. Ici, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les gens sont toujours partants à se prêter au jeu et à aider les recherches. C’est d’ailleurs la force de notre région. Je veux continuer à impliquer les gens dans la démarche scientifique », a-t-il conclu.

Source : L'article est paru sur le site du journal Le Quotidien le 1er septembre 2023. Vous pouvez retrouver l'article ici.