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Un retour en grand pour la comédie musicale du Cégep de Jonquière - Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord

Un retour en grand pour la comédie musicale du Cégep de Jonquière

Déjà, il y a une petite magie dans l’air à la Salle François-Brassard, et quelques étoiles dans les yeux de ceux qui s’y donneront en spectacle, vendredi et samedi. Ils sont en tout 90 étudiants du Cégep de Jonquière à avoir mis du leur dans cette comédie musicale, qui s’avère un ticket d’or vers l’univers chocolaté de Willy Wonka.

Voilà un an que les démarches ont commencé, à peine la production précédente terminée. Et plusieurs mois maintenant que les décors – pour le moins colorés – prennent forment en coulisses, que les chorégraphies se précisent, que les chansons se peaufinent.

Quand on tient compte de l’ampleur d’un tel chantier, 100 % réalisé d’une main étudiante, on comprend bien cette fébrilité que partagent les trois représentants de la pièce rencontrés par Le Quotidien, mercredi. L’entrevue était une occasion pour le trio de souffler un peu, dans ce dernier droit de préparatifs, et de poser un regard sur tout le chemin accompli, depuis octobre.

«C’est un peu irréaliste de penser qu’après autant d’heures de travail, on va enfin le présenter. On a hâte, c’est du bon stress», laisse tomber Ariane Bourbeau, qui campera le rôle principal de Willy Wonka.

Celle-ci se prépare à un weekend pour le moins occupé, alors que son personnage «ne sort simplement pas de scène», avec 12 chansons, notamment. «La pièce pèse sur mes épaules. Il n’y a jamais de pause pour Willy, il va dormir après la production», rigole-t-elle.

Pour Ariane Bourbeau, comme pour une grande partie de la troupe étudiante, il s’agira d’une première participation à la comédie musicale du Cégep de Jonquière. C’est que cette production annuelle, devenue une forte tradition au fil du temps au sein de l’institution, a été mise à mal par la pandémie, devant même prendre une pause forcée de quelques années.

Jusqu’à un retour, en 2023, avec la pièce Peter Pan, où plusieurs ont eu la piqûre, en coulisses comme dans l’assistance. C’est le cas notamment de Jean-Gabriel Cyr, directeur technique, et de Justine Lavigne, directrice de production, qui à pareille date l’hiver dernier occupaient des rôles d’assistants. Question d’être fin prêts à enfiler de bien plus grands souliers, cette fois.

«Puis là cette année c’est nous qui avons des assistants, et c’est eux qui vont prendre le flambeau l’année prochaine», note Justine Lavigne.

«La comédie musicale, elle est morte un peu à cause de la COVID. Là on voulait la relancer de façon plus haute», poursuit son collègue Jean-Gabriel Cyr, soulevant au passage que l’univers de Willy Wonka s’accorde parfaitement avec de telles ambitions.

Car c’en est un des plus grandioses, justement, avec «de gros décors, de gros rôles», et une résonance aussi forte chez les jeunes que les plus vieux. «On voulait un choix qui frappait et qui allait toucher un plus grand public.»

Puis le monde de Charlie et la Chocolaterie, c’est une porte vers l’imaginaire. Vers les chocolats à volonté et les bonbons plus grands que nature. Comme ceux, remplis de couleurs, que l’on trouve déjà aux abords de la scène, dans la Salle François-Brassard. Il y a des spaghettis de piscine transformés en suçon géant, des Gummy bears d’un réalisme appétissant et des costumes à la dizaine. Tous l’oeuvre, encore une fois, d’étudiants de différents programmes au Cégep.

Jean-Gabriel Cyr, Ariane Bourbeau et Justine Lavigne sont fébriles en vue de la grande première.

Jean-Gabriel Cyr, Ariane Bourbeau et Justine Lavigne sont fébriles en vue de la grande première. (Jérôme Tremblay/Collaboration spéciale)

À tous ces artisans de l’ombre qui œuvrent en amont, depuis les coulisses, et aux 32 «Oompa Loompas» de la régie qui s’occuperont des changements de décors, s’ajoutent quelque 28 talents qui monteront sur scène, une fois les projecteurs allumés. Des chanteurs, des danseurs et des comédiens qui revisiteront la production de Broadway, en français!

En effet, la pièce, nuance, Ariane Bourbeau, n’a rien à voir avec le film qui vient de prendre l’affiche, au cinéma. Ceux qui assisteront à la production du Cégep de Jonquière, vendredi et samedi, pourront plutôt revivre la trame narrative des propositions précédentes, avec le concours du ticket doré. Mais cette fois du point de vue de Willy Wonka.

Le tout à travers une œuvre musicale pop, actuelle, et facile d’accès. «On est vraiment dans la musique de Broadway!» précise la comédienne, ajoutant que la troupe interprétera aussi le classique Pure Imagination.

S’il reste encore des billets, l’engouement se veut palpable pour la pièce, alors que la salle s’annonce déjà bien remplie, pour la représentation de vendredi et les deux de samedi. Fébriles, Ariane Bourbeau et ses collègues ont hâte d’apposer un point d’exclamation à cette aventure, dont ils ne regrettent absolument rien.

«C’est juste une expérience incroyable, avec des gens incroyables. C’est de voir chaque personne prendre son talent personnel, que ce soit en art, en technique, en gestion de finances, en publicité, en graphisme, et de rassembler tout ça pour faire un ensemble, c’est ce qui est le plus impressionnant.»

Pour des billets ou plus d’informations, c’est ici.

Source : L'article est paru sur le site du journal le Quotidien le 15 février 2024. Vous pouvez retrouver l'article ici.