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Un pas de plus pour le projet de musée du Centre d’histoire Arvida - Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord

Un pas de plus pour le projet de musée du Centre d’histoire Arvida

Quelque 200 personnes étaient rassemblées jeudi soir au Manoir du Saguenay afin d’assister au lancement du projet muséal du Centre d’histoire Arvida (CHA). La conversion de l’église Sainte-Thérèse en musée n’est pas forcément pour demain, mais déjà, les choses vont bon train.

L’heure était au dévoilement jeudi en début de soirée. Les convives, tous présents moyennant un billet de 125 $ d’admission, ont pu voir se dessiner devant eux les grandes lignes du futur musée qu’accueillera l’église Sainte-Thérèse. «L’idée, avec ce premier cocktail bénéfice, c’était de commencer à amasser des sous dans la communauté pour financer le projet. Avec une soirée comme celle-là, on peut viser le 25 000 $», a d’entrée de jeu affirmé Marianne Salesse-Côté, la directrice générale par intérim du CHA.

Toujours dans l’esprit de valoriser et de pérenniser le patrimoine arvidien, le nouveau musée, qui devrait être achevé d’ici 2028, misera avant tout sur l’histoire de l’industrie locale, mais passera aussi par la branche patrimoniale religieuse entre autres choses. «Plusieurs comités formées de citoyens sont déjà en oeuvre pour mettre sur pied des expositions sous plusieurs thématiques. Il y a vraiment une belle participation de la communauté dans ce projet-là», a ajouté Mme Salesse-Côté.

Un encan silencieux a été organisé au courant de la soirée. Les personnes présentes ont pu investir davantage dans le projet de communauté de cette façon. (Sophie Lavoie/Le Quotidien)

On peut s’attendre, en matière d’aménagement, à voir une panoplie d’idées novatrices, a fait savoir Marie-Blanche Foucarde, la présidente du conseil d’administration du Centre d’histoire Arvida, en entrevue avec Le Quotidien. «Nous envisageons un grand chantier. Nous voulons créer, au sein du bâtiment, des espaces d’expositions temporaires et permanentes, une salle de classe, une réserve muséale, un centre de documentation et des espaces de vie. Tout ça, au cœur même de la communauté.»

Si le musée constitue un projet de grande envergure pour le CHA, il n’en demeure pas moins que le patrimoine d’Arvida ne se circonscrit pas entre quatre murs. «Arvida c’est un musée à ciel ouvert. On veut que ça demeure ainsi. On a l’appui de la Ville, du gouvernement du Québec et de Rio Tinto dans nos démarches. Il ne reste qu’à unir nos efforts, concrètement, pour mener à bien la conservation de notre histoire», a renchéri celle qui assure les fonctions de directrice générale.

L’UNESCO toujours en tête

Cela fait déjà plus de quinze ans que le conseiller municipal Carl Dufour travaille à faire rayonner Arvida et son legs. «C’est difficile de faire comprendre aux collègues et même aux gens que ce qu’on a chez nous, à Arvida, est unique. Les quartiers ancestraux, qui ont gardé leur cachet d’antan, peuvent être catégorisés au même titre que le Vieux-Québec et que le Vieux-Montréal. Notre pont d’aluminium, à l’architecture unique au monde, peut avoir le même statut que la tour Eiffel et que la Statue de la Liberté. Il faut simplement pousser ensemble pour que ça se réalise», a-t-il réitéré.

Les démarches infructueuses effectuées auprès de Parcs Canada, il y a deux ans, pour faire reconnaître le site patrimonial à l’échelle canadienne, sur la liste indicative du gouvernement fédéral, ont été ponctuées d’une série de recommandations à mettre en œuvre. «On nous a dit d’améliorer nos infrastructures en nous dotant d’un musée. On est en bonne voie de le faire. On a nous a demandé de trouver une façon de mieux valoriser le pont d’aluminium. Il doit devenir une carte de visite, une carte postale. On y travaille», a confirmé le président de l’arrondissement de Jonquière.Le pont d'aluminium est unique au monde. Il est situé sur des terrains appartenants à la multinationale Rio Tinto cependant. L'aval de la compagnie anglo-australienne est donc nécessaire. (Sophie Lavoie/Le Quotidien)

De son côté, Yannick Gagnon, député provincial dans la circonscription de Jonquière, s’est montré optimiste quant aux étapes à venir pour faire d’Arvida un candidat potentiel à l’UNESCO. «La ministre des Transports est venue faire un tour. Ça augure très bien pour l’appui de notre gouvernement. La Ville et Rio Tinto, les deux autres partenaires, semblent très avancés dans leurs pourparlers respectifs. Il devrait y avoir de l’action du côté du pont éventuellement.»

Source : L'article est paru sur le site du journal Le Quotidien le 23 mai 2024. Vous pouvez retrouver l'article ici.