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Rio Tinto veut implanter Elysis au Saguenay-Lac-Saint-Jean - Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord

Rio Tinto veut implanter Elysis au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Rio Tinto veut déployer la technologie Elysis au Saguenay-Lac-Saint-Jean lorsque le temps sera venu. L’aluminerie d’Alma, où se construit une unité de démonstration de trois cuves industrielles, est « clairement l’option principale », a souligné le directeur exécutif des opérations Atlantique pour Rio Tinto, Sébastien Ross.

Il était accompagné vendredi matin du grand patron de la division Aluminium, Ivan Vella. La visite de ce dernier aux installations de La Baie était déjà prévue depuis un moment. Ce qui n’était toutefois pas à l’agenda, ce sont les inquiétudes soulevées la semaine dernière par une déclaration concernant la vétusté des usines régionales.

Les deux hommes ont donc cru bon rencontrer les médias pour faire le point et rappeler l’importance de la région dans leur stratégie de développement. « Il y a des générations d’expertise au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Nous avons un centre de recherche, le port, les centrales hydroélectriques et la proximité du marché de l’Amérique du Nord », a spécifié M. Vella.

« Il n’y a aucune annonce de fermeture d’ici 15 à 20 ans et on ne sait pas encore combien nous aurons besoin de gens pour Elysis, mais il est faux de dire que 5000 emplois sont menacés dans la région. »

— Sébastien Ross

Il tient tout de même à réitérer que la décarbonation de l’aluminium est un procédé complexe qui demande beaucoup de recherche. Jusqu’à maintenant, chaque étape est franchie selon l’échéancier, assure-t-il, mais il faudra être patient.

Rio Tinto ne peut pas s’avancer sur un calendrier précis, ni sur le nombre d’emplois qui seront créés à terme. « Mais Elysis va ajouter des emplois, assure M. Ross. Il n’y a aucune annonce de fermeture d’ici 15 à 20 ans et on ne sait pas encore combien nous aurons besoin de gens pour Elysis, mais il est faux de dire que 5000 emplois sont menacés dans la région. »

Arvida fermera en 2025

L’entreprise n’a pas fait de demande à Québec pour prolonger la vie des salles de cuves précuites d’Arvida au-delà du 31 décembre 2025. Et elle ne souhaite pas le faire.

Le plan est de construire une nouvelle phase de l’aluminerie AP60 de Jonquière, comme il a déjà été annoncé. En mai dernier cependant, la construction des 16 cuves a cependant été mise sur pause, semant une inquiétude dans le milieu régional.

Les études d’opportunité pour en construire 80 de plus sont toujours en cours, ce qui en fera une aluminerie de petite envergure. Les deux dirigeants rappellent que la technologie AP60 en est une de transition et que la véritable croissance de l’entreprise passera par Elysis.

La fermeture des cuves précuites laissera un grand espace vacant. Comme il l’avait dit en juin dernier lorsqu’il a rencontré les élus de la région, Sébastien Ross indique qu’il sera comblé par l’aménagement d’un four pour le recyclage d’aluminium. Une autre façon de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise.

Pas encore de négociations avec Québec

Autant pour les modalités entourant la construction d’une usine Elysis que pour des demandes de nouveaux blocs d’énergie, Ivan Vella mentionne ne pas avoir eu encore de négociations avec le gouvernement québécois. « Simplement parce qu’il est trop tôt. »

Personne ne sait si Elysis sera plus énergivore que les technologies précédentes, précise-t-il. L’entreprise compte toutefois augmenter sa croissance, alors elle devra discuter éventuellement avec Québec pour avoir de l’énergie supplémentaire.

Source : L'article est paru sur le site du journal le Quotidien le 17 février 2023. Vous pouvez retrouver l'article ici.