L’UQAC récupère les artéfacts du monument Price

Le monument Price érigé en 1881 fait présentement l’objet d’importants travaux de restauration. Le laboratoire d’archéologie de l’UQAC a reçu, il y a deux semaines, le mandat de préserver les artéfacts que contenait le monument de pierre surmonté d’un obélisque.

C’est ce qu’a indiqué le porte-parole de Saguenay, Dominic Arseneau, alors que certains citoyens s’inquiètent de ce qu’il adviendra des objets laissés à l’intérieur du monument par nos ancêtres. M. Arseneau a mentionné, qu’avant même que les travaux ne débutent, il était connu que des objets devaient être récupérés, ce qui a été fait. Il est question d’une boîte de plomb ainsi qu’une pierre creusée dotée d’un couvercle intégré.

«Tout a été préservé. On ne sait pas ce qu’il y a dedans ni si ce qui s’y trouvait a survécu», déclare M. Arseneau.

Il ajoute qu’avant de procéder à l’ouverture de la boîte et de la pierre avec l’expertise d’archéologues, des discussions devront avoir lieu avec les descendants de la famille Price. Impossible de savoir quand cette opération devrait avoir lieu.

Pour ce qui est du contenu de la boîte de plomb et de la pierre creusée, il faut se référer à l’autrice et historienne Russel-Aurore Bouchard dans le livre La vie quotidienne à Chicoutimi au temps des fondateurs extraits des mémoires de la famille Petit 1873-1882. Elle cite le journal personnel de Jean-Baptiste Petit qui a collé une coupure de journal sans date ni signature faisant état du contenu de la pierre.

Selon cette source, on y trouverait la liste des personnes qui ont contribué aux frais de l’érection du monument, une liste des membres du clergé de la province de Québec, celle des principaux citoyens de Chicoutimi, des photographies de William Price, de feu William Evan Price, et de D.E. Price, des copies des journaux L’Électeur, du Morning Chronicle, du Canadien, du Journal de Québec, de la Minerve ainsi que quelques échantillons de la monnaie courante du Canada qui pourraient être en or ou en argent.

À l’UQAC

Interrogé sur les artéfacts qui ont été livrés à son département, Éric Langevin, professeur au Département des sciences humaines et sociales de l’UQAC, responsable du Laboratoire d’archéologie, a confirmé que les artéfacts sont entre les murs de l’institution, mais que l’un d’eux est une masse de béton poussiéreuse et difforme. Aucun artéfact n’a été ouvert et examiné à l’aide d’instruments comme un tomographe pour connaître exactement quelles sont les matières en présence.

Des mesures ont été prises pour assurer la conservation du contenu, mais le professeur ne donne pas cher pour ce qui est des journaux qui ont été enfermés depuis plus de 140 ans. Ces documents ont été soumis à l’humidité et aux changements de température puisque le couvercle de la boîte a été installé de façon non étanche.

Le Laboratoire d’archéologie est en attente de directives provenant du Centre de conservation du Québec et de Saguenay pour déterminer quel traitement il sera fait des artéfacts.

Source : L'article est paru sur le site du journal le Quotidien le 13 décembre 2023. Vous pouvez retrouver l'article ici.