C’est d’ailleurs ce qui motive Valérie Gauthier, avec sa petite entreprise Les Mots passants. Sauf que ce sont les livres de seconde main qui l’occupent habituellement. Elle gère les 600 livres scolaires en vente par consignation et les 1200 qui sont en location et en circulation, à travers tous les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), ainsi que la communauté internationale du Cégep de Chicoutimi. Les vêtements ne sont qu’une continuité naturelle de sa mission.
Pour Valérie, tout est une question d’économie et de partage. Chaque donateur reçoit une partie de sa vente. L’autre va à l’entreprise.
« Quand les gens viennent, ils sont au courant que c’est vraiment dans un esprit d’économie de partage. Je leur dis souvent qu’ils bâtissent l’avenir avec nous. »
— Valérie Gauthier
La nécessité des vêtements
Trop souvent, Valérie Gauthier a remarqué que bien des étudiants ne sont pas préparés aux rudes hivers, et qu’il est plus difficile pour eux de dénicher des trouvailles à petits prix et de seconde main. Beaucoup ne connaissent pas les outils ou n’ont pas de véhicule pour se déplacer.
La vente éphémère revient donc année après année et ils sont habituellement nombreux à répondre à l’invitation des Mots passants.
« Chaque année, ça double ! Et bien souvent, on manque de manteaux, on ne peut pas servir tout le monde », se désole l’organisatrice.
C’est d’ailleurs pourquoi, lors des prochaines éditions, elle tient à miser davantage sur les dons. Pour l’instant, les donations des gens d’ici représentent 15 % de l’inventaire des quelque 400 manteaux et accessoires.
À quelques heures de la vente, Valérie Gauthier est fébrile, mais confiante. Elle a vu que son événement répond à un besoin. Elle aimerait même y répondre encore plus et souhaite que ses projets continuent de grandir. Et pourquoi ne pas les diversifier ?
Si un équipement ne trouve pas preneur en fin de semaine, Les Mots passants s’occuperont de le redonner à l’UQAC, qui organisera, au cours des prochaines semaines, une activité du genre pour habiller les étudiants à plus faible revenu.
Une dizaine de bénévoles appuieront Valérie Gauthier lors de l’événement. Elle conseille également aux intéressés de la communauté internationale de surveiller la page Facebook de la vente, puisqu’elle ne voudrait pas que des gens se déplacent pour rien.
L’événement se tient au 44, rue Price Est, samedi et dimanche, dès 9 h.