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De nouvelles éoliennes dans la MRC du Fjord-du-Saguenay d’ici cinq ans, selon son préfet - Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord

De nouvelles éoliennes dans la MRC du Fjord-du-Saguenay d’ici cinq ans, selon son préfet

Le préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard, croit que de nouvelles éoliennes seront érigées sur son territoire d’ici cinq ans, même si aucun projet ne peut être proposé pour l'instant.

«Il le faut. Nous, on a un territoire fait pour ça. On a les monts Valin, on a le Club des Hauteurs», argue-t-il en entrevue à Radio-Canada.

Selon lui, les maires des municipalités sont loin d’être réfractaires à l’implantation de ces grandes structures sur leur territoire qui en compte déjà dans la réserve faunique des Laurentides.

Le conseil des maires est très intéressé à aller en appel d’offres et d’avoir d’autres parcs éoliens sur le territoire de la MRC du Fjord-du-Saguenay. Oui, très intéressé.

Une citation deGérald Savard, préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay

Pour preuve, plus tôt cette année, la MRC, en collaboration avec l’entreprise Hydroméga, avait présenté un projet de 70 éoliennes dans les monts Valin, entre Sainte-Rose-du-Nord et Sacré-Cœur, mais ce dernier n’avait pas été sélectionné. Gérald Savard estime toutefois que ce n’est que partie remise.

Or, ce ne sera pas pour tout de suite, car l’appel d’offres d’Hydro-Québec en cours, lancé le 31 mars, ne concerne que des zones spécifiques. Les entreprises qui ont des projets d’énergie à l'extérieur de celles-ci ne peuvent les soumettre. Et aucun territoire faisant partie de la MRC du Fjord-du-Saguenay n’en fait partie.

Sur les dix endroits qui sont identifiés par Hydro-Québec comme pouvant accueillir un nouveau parc éolien, un seul se retrouve au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il se situe sur une large étendue forestière, près du poste hydroélectrique Chamouchouane, situé à La Doré.

«Dans le secteur de la Chamouchouane, il y a de la capacité encore dans le poste actuel pour pouvoir raccorder un ou des parcs éoliens jusqu’à concurrence de 600 mégawatts», explique Valérie Aubut, conseillère en relation avec le milieu pour Hydro-Québec, avant d'ajouter que c'est pour cette raison que le site a été ciblé en priorité.

De grandes pales pourraient donc tourner dans le ciel dans cette zone d’ici 2027, 2028 ou 2029, car les projets soumis dans le cadre de l’appel d’offres qui prend fin le 12 septembre doivent pouvoir être mis en place dans ces délais. La société d’État souhaite augmenter sa production électrique rapidement, notamment pour assurer la transition des voitures à essence vers des véhicules à batteries. Hydro-Québec estime qu’elle ne générera plus de surplus d’ici quatre ans.

Radio-Canada révélait d’ailleurs aujourd’hui que plusieurs citoyens, élus et entreprises, dont Hydro-Méga, déplorent la rapidité avec laquelle Hydro-Québec souhaite inaugurer des parcs éoliens. Ils affirment que l’appel d’offres en cours, qui ne laisse que six mois aux entreprises pour soumettre un projet, les contraint à tourner les coins ronds.

Val-Éo passe son tour

La Coopérative Val-Éo avait elle aussi pris part au dernier appel d'offres d'Hydro-Québec afin d'ajouter entre neuf et 18 éoliennes à Saint-Gédéon, dans le parc éolien de Belle-Rivière, ce qui n'a pas été retenu.

L'organisation a décidé de ne pas renouveler l'expérience d'ici le 12 septembre, car elle ne souhaite pas déménager son projet dans le secteur de Chamouchouane.

« «C'est certain qu'on va regarder les appels d'offres qu'il va y avoir dans le futur. Est-ce qu'ils mettront encore des restrictions par rapport à la connexion au réseau d'Hydro-Québec? S'il y a des possibilités de raccordement dans le secteur proche, à ce moment-là, oui, il y aurait possibilité de resoumissionner »», explique Jean Lavoie, le directeur de la Coopérative Val-Éo.

D'après un reportage de Maxime Hébert-Lévesque

Source : L'article est paru sur le site du journal ICI Saguenay-Lac-Saint-Jean le 14 juillet 2023. Vous pouvez retrouver l'article ici.