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Cinq millions de dollars pour rénover la piscine du Cégep de Chicoutimi - Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord

Cinq millions de dollars pour rénover la piscine du Cégep de Chicoutimi

La piscine du Cégep de Chicoutimi fera peau neuve en 2025 grâce à des travaux de réfection de plus de cinq millions de dollars, dont trois seront assumés par la Ville de Saguenay.

Les deux millions restants seront quant à eux défrayés par l’institution d’enseignement.

Seule la structure de béton de la piscine, construite dans les années 1960, sera conservée, car elle s’avère en bon état. La céramique se trouvant dans le bassin, les système de ventilation et de filtration ainsi que la quincaillerie seront modernisés. Les vestiaires et les salles de bains adjacents seront également complètement refaits.

Un grand mur de fenêtres offrant une vue sur la piscine sera aussi installé autour de cette dernière, histoire d’apporter un peu de lumière à la pièce qui s’avère très sombre à l’heure actuelle.

La nouvelle, attendue depuis plusieurs années, a été annoncée lundi après-midi à la bibliothèque du Cégep de Chicoutimi par la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, qui était entourée de plusieurs élus municipaux, et par les dirigeants de l’établissement collégial.

Parmi eux, le directeur des infrastructures, Terry Mc Lellan, a déjà prévenu que l’enveloppe de cinq millions pourrait être dépassée. «À parier que ça va coûter plus que cinq millions, mais on ne dira pas que ça va coûter tellement plus cher», a-t-il indiqué.

Derrière le lutrin, ce dernier a expliqué que certaines options sont sur la table en cas de dépassements importants des coûts. La fenestration pourrait par exemple être abandonnée. « «Pardonnez l’anglicisme, mais c’est du nice to have. On pourrait décider de ne pas aller trop haut au niveau du prix en retranchant certains éléments» », a admis Terry Mc Lellan.

Le projet est maintenant au stade de la conception. Une firme d'architecture et une autre d'ingénierie ont été sélectionnées.

Pendant la durée des travaux, qui débuteront précisément en avril 2025 et qui se termineront en décembre de la même année, la piscine sera inaccessible. Les cours de natation normalement offerts aux cégépiens à la session d’automne pourront être déplacés au semestre suivant sans poser problème aux élèves, a soutenu le directeur du Cégep de Chicoutimi, André Gobeil.

Ces travaux devraient permettre de prolonger la durée de vie utile du bassin de plus de 25 ans. En 2019, un rapport faisait état de sa vétusté. Sans des investissements majeurs, celui-ci atteindrait la fin de sa vie utile cinq ans plus tard, soit en 2024.

Pas en conflit avec le projet de l’UQAC

Julie Dufour soutient que la rénovation de la piscine du Cégep de Chicoutimi ne sera pas une entrave au complexe aquatique dont rêve l’établissement d’enseignement voisin.

Dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA), l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a déposé un projet évalué à 40 millions de dollars afin de se doter de deux bassins semi-olympiques, d’une longueur de 25 mètres.

Alors que Québec n’a pas encore révélé quels projets ont été sélectionnés pour obtenir un soutien financier ne pouvant dépasser 20 millions de dollars, la première magistrate s’est dit persuadée que le projet de l’UQAC est différent et qu’il s’adresse à une autre clientèle. «On est dans des activités qui ne sont pas identiques».

Julie Dufour ajoute que la piscine du Cégep de Chicoutimi ne suffit pas à répondre à la demande actuelle des citoyens.

«Vous le savez, pour les bains libres et les cours de natation, au bout de quelques heures, déjà les inscriptions sont complètes. En terme de service aux citoyens, la piscine du Cégep de Chicoutimi est complémentaire avec celle qu’on pourrait avoir à l’UQAC avec le PAFIRSPA. »

L’an dernier, la piscine du Cégep a connu près de 20 000 visites. À l’heure actuelle, 73 % des plages horaires sont réservées aux citoyens de Saguenay.

Avec Roby St-Gelais

Source : L'article est paru sur le site du journal Radio-Canada le 18 mars 2024. Vous pouvez retrouver l'article ici.